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Vous êtes agent commercial immobilier et vous quittez l’agence immobilière dans laquelle vous travaillez ? Sachez que si vous avez des ventes de biens immobiliers en cours, mais qu'elles ne seront pas actées avant votre départ, vous avez certainement la possibilité de toucher un droit de suite sur ces transactions. Concrètement, qu’est-ce que le droit de suite dans le secteur de l’immobilier ? Est-il régulé par la loi ? Quelles conditions doivent être réunies pour y avoir accès ? Quel montant pouvez-vous toucher ? Que faire si l’agence immobilière refuse de vous les payer ? Toutes nos réponses dans cet article.
Le droit de suite en immobilier est la possibilité pour un agent commercial immobilier de demander une commission sur les transactions auxquelles il a participé mais qui seront conclues après la fin de son contrat.
Bon à savoir : attention à ne pas confondre le droit de suite immobilier avec l’indemnité compensatrice de fin de contrat de l’agent commercial (article L134-12 du Code de commerce). Ce sont 2 notions distinctes.
Oui, ce mécanisme est bien prévu dans la loi, et plus précisément à l’article L134-7 du Code du commerce.
La loi prévoit que pour toute opération commerciale conclue après la cessation du contrat d'agence, l'agent commercial a droit à la commission :
Le droit de suite concerne tous les agents commerciaux, quel que soit leur statut : salarié, agent commercial immobilier indépendant ou mandataire immobilier.
Il est également nécessaire de préciser que le négociateur immobilier qui a participé à la transaction peut bénéficier du droit de suite même si celui-ci n’est pas mentionné dans son contrat.
Le droit de suite peut être demandé :
À noter : si la transaction est actée juste avant la date de départ effective, le négociateur ou l’agent commercial immobilier touche sa commission de manière classique.
Plusieurs conditions cumulatives doivent être réunies.
La promesse unilatérale de vente ou le compromis de vente doit être rédigé et signé par les 2 parties.
Les négociations financières et juridiques du pré-contrat doivent donc être finalisées et actées pour obtenir un droit de suite.
Que ce soit un contrat de travail classique ou un contrat de mandataire, celui-ci doit être rompu officiellement.
Aucun droit de suite n’est dû si le contrat est encore en cours.
La loi précise que l’opération commerciale doit être conclue dans un délai raisonnable (article L134-7 du Code de commerce précité).
Cette notion est assez floue et la loi ne la précise pas plus. En cas de conflit, les tribunaux apprécient au cas par cas si le temps écoulé peut être qualifié de raisonnable.
Toutefois, si le droit de suite est prévu dans le contrat, il est tout à fait possible que les parties aient précisé ce délai. En général, il varie entre 3 et 12 mois.
Le droit précise que l’agent commercial doit avoir participé de manière déterminante dans la conclusion de la vente. Il doit donc avoir eu un rôle actif.
Il peut prendre plusieurs formes :
En cas de conflit, l’agent commercial doit donner des preuves de son rôle dans cette transaction afin de justifier de son intervention.
Le montant précis n’est pas prévu par la loi puisqu’il dépend uniquement de la grille de rémunération prévue dans le contrat du négociateur immobilier ou de l’agent commercial immobilier.
Ce droit s’applique lorsque l’opération commerciale est conclue dans un délai raisonnable.
La durée du droit de suite immobilier est donc dépendante de cette échéance. Elle varie alors d’une situation à une autre.
Si le droit de suite est prévu dans le contrat, la liste des transactions concernées est formalisée le dernier jour travaillé afin que chacune des 2 parties puisse avoir une vue précise de la situation.
En revanche, s’il n’est pas prévu contractuellement, l’agent commercial peut envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception à la rupture de son contrat. Il y listera la totalité des dossiers en cours qui peuvent faire l’objet de ce mécanisme.
Si l’agence immobilière refuse de verser les sommes dues, l’agent commercial peut saisir les tribunaux afin de l’y contraindre.
Notre conseil : avant de lancer une procédure judiciaire, et comme évoqué plus haut dans cet article, vérifiez bien que toutes les conditions sont réunies pour exiger les sommes dues.
Non, il n’est pas immuable.
En effet, les parties peuvent expressément l’exclure dans le contrat qui les lie.
Oui, un agent immobilier pourra se prévaloir d’un droit de suite même s’il a démissionné.
Comme pour les autres motifs de rupture de contrat, il suffit que l’opération commerciale ait été conclue avant le dernier jour travaillé et que le dossier concerné réponde aux autres conditions exigées pour le versement du droit de suite.
Bon à savoir : même dans le cas d’un licenciement pour faute grave, un négociateur immobilier peut demander un droit de suite sur ses affaires en cours.
Vous allez quitter l’agence pour laquelle vous travaillez et vous avez des transactions en cours qui ne sont pas encore finalisées ? Vous avez certainement la possibilité de demander un droit de suite sur vos dernières ventes.
En effet :
“La flexibilité de l'offre me permet d'être serein lorsque l'activité est plus calme.”