Tags: vendre
L’indivision est une situation courante. Elle résulte souvent d’un décès ou d'une donation. Mais s’il est simple d’y entrer, il n’était pas simple de gérer une indivision ni d’en sortir. L’indivision était souvent source de blocages et de querelles familiales entre héritiers. Le législateur a cherché à simplifier le régime de l’indivision, en 2006 puis en 2009. Ces simplification concernent la prise de décision, la possibilité de sortir de l'indivision, de vendre le bien, de vendre sa quote-part à un indivisaire ou à un tiers. Que faut-il savoir de la nouvelle loi sur l’indivision succession ? Découvrez 6 infos essentielles sur les nouvelles dispositions applicables aux situations d’indivision
L’indivision est un régime juridique dans lequel plusieurs personnes détiennent un droit de même nature sur un bien. Il s’agit en général d’un droit de propriété (ou d'une nue-propriété).
Chaque indivisaire contribue aux charges du bien proportionnellement à sa quote-part de propriété.
En cas de vente et de bien, chaque indivisaire perçoit une partie du prix de vente représentant la quote-part du bien dont il était propriétaire.
Plusieurs situation peuvent amener à la création d’une indivision :
Bon à savoir: l’indivision se distingue du démembrement de propriété. Dans ce dernier, l’usufruitier et le nu-propriétaire détiennent des droits de nature différente. Dans l'indivision, les indivisaires détiennent des droits identiques, sur une quote-part du bien.
Le Code civil de 1804 prévoyait un principe très simple applicable aux situations d’indivision : celui de l'unanimité pour toute prise de décision.
Cette règle entraînait des blocages financiers, économiques (immobilisation d'un bien), et était source de nombreux conflits familiaux qui finissaient devant le juge.
Par exemple, un seul indivisaire pouvait bloquer la vente d’un bien, et donc empêcher les autres d’en percevoir le prix dont ils auraient pu avoir besoin.
Aussi, le législateur est intervenu en 2 temps pour alléger les règles relatives à l’indivision :
La nouvelle loi sur l'indivision facilite la sortie de l'indivision. Elle pose, à l’article 815 du Code civil, le principe selon lequel nul ne peut être contraint à demeurer dans l'indivision et le partage peut toujours être provoqué, à moins qu'il n'y ait été sursis par jugement ou convention.
Ainsi, tout héritier a le droit d’obtenir le partage de l’indivision ou de vendre ses parts. Ce droit est absolu et imprescriptible.
2 exceptions à cela :
Un indivisaire qui souhaite sortir de l'indivision peut vendre ou donner sa quote-part du bien à un autre héritier.
L’héritage d’une maison est encadré.
Bon à savoir : s'agissant d'un bien immobilier, la vente ou la donation doit se faire devant notaire.
Lorsqu’un indivisaire décide de vendre sa quote-part du bien, il doit en informer ses co-indivisaires par acte de commissaire de justice (ancien huissier de justice). Les autres héritiers bénéficient d’un droit de préemption. Ils ont la priorité pour acheter le bien aux conditions indiquées.
L’article 815-14 du Code civil prévoit que les coïndivisaires bénéficient d’un délai d'1 mois pour exercer leur droit de préemption. La vente doit ensuite être réalisée devant notaire dans un délai de 2 mois.
Bon à savoir: si plusieurs co indivisaires exercent leur droit de préemption, ils acquièrent la quote-part cédée proportionnellement à leur quote-part respective dans l’indivision.
Les indivisaires peuvent décider amiablement de partager le bien.
Avant la nouvelle loi, l'unanimité était nécessaire pour obtenir le partage du bien (ou la vente du bien et le partage du prix de vente).
Aujourd’hui, la sortie de l'indivision nécessite une majorité des ⅔ des droits indivis.
Bon à savoir: il s’agit des ⅔ des droits indivis et non des ⅔ des héritiers. Un seul indivisaire peut détenir ⅔ des droits indivis.
La loi de 2009 a facilité l'intervention du juge en cas de blocage.
Ainsi, l’article 815-5-1 du Code civil prévoit que si un indivisaire s’oppose au partage, les co-indivisaire détenant ⅔ des droits indivis peuvent saisir le juge. Ce dernier prononcera l'aliénation du bien indivis si celle-ci ne porte pas une atteinte excessive aux droits des autres indivisaires.
Tout partage entraîne le paiement de droits d'enregistrement. Ils sont prélevés par le notaire qui les règle aux impôts.
Le droit de partage s’élève à 2,5 % de la valeur des biens partagés dans le cadre d’une succession. Ce taux a été baissé à 1,10 % en 2022 pour le partage consécutifs à une séparation de corps, à un divorce ou à une rupture de pacte civil de solidarité (PACS).
La nouvelle loi sur l’indivision a également modifié les règles de gestion des biens indivis:
L’indivision est une situation juridique dans laquelle plusieurs personnes détiennent des droits de même nature (comme la propriété) sur un bien.
La nouvelle loi de 2006 simplifie la sortie d'indivision et le partage du bien entre les héritiers en abandonnant la règle de l'unanimité pour la majorité des ⅔.
“La flexibilité de l'offre me permet d'être serein lorsque l'activité est plus calme.”