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Le syndic est un acteur majeur de la copropriété. Il est le représentant légal du syndicat des copropriétaires. À ce titre, il dispose de missions essentielles pour le bon fonctionnement de l'immeuble. Si le syndic initial ne convient plus, il est possible d’en désigner un autre. Mais cette faculté ne s’opère pas n’importe quand ni n’importe comment. Comment changer de syndic ? Nous vous disons tout.
Le syndic et la copropriété sont liés par la durée prévue dans le contrat qu’ils ont signé. En principe, il n’est pas possible de mettre fin à celui-ci de manière anticipée.
Toutefois, il existe une exception : une faute dans son exécution. Dans cette hypothèse, la résiliation contractuelle est envisageable.
Le manquement contractuel invoqué doit être suffisamment grave pour être légitime et fonder une demande de résiliation.
Par exemple, il peut s’agir :
La faute pouvant venir du syndic ou du conseil syndical, l’un et l’autre peuvent être à l’initiative de la demande de résiliation.
Celui-ci, mécontent, notifie au syndic une demande motivée d'inscription de la question de la résiliation de son contrat à l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale. Il précise les manquements reprochés.
La faute invoquée doit être suffisamment grave (V. ci-dessus).
Il fait aussi inscrire la question de la désignation d’un nouveau syndic.
Il ne peut être mis fin au contrat avec le syndic que par décision de l'assemblée générale des copropriétaires statuant à la majorité absolue des voix de tous les copropriétaires.
Il cesse à une date déterminée par l'assemblée générale. Elle peut intervenir au plus tôt 1 jour franc après la tenue de celle-ci.
Celui-ci peut mettre fin au contrat qui le lie avec le conseil syndical.
La résiliation doit être fondée sur une inexécution suffisamment grave reprochée au syndicat des copropriétaires.
Il doit notifier son intention au président du conseil syndical, à défaut à chaque copropriétaire, en listant les inexécutions reprochées.
Il convoque dans un délai qui ne peut être inférieur à 2 mois à compter de cette notification une assemblée générale. Il inscrit à l'ordre du jour les questions de la résiliation de son contrat et de la désignation d'un nouveau syndic.
Après un vote à la majorité absolue, la résiliation prend effet au plus tôt 1 jour franc après la séance.
Lorsque le terme approche, vous n’êtes pas contraint de le renouveler si vous n’êtes pas satisfait. Ici, aucune faute contractuelle n’est à rapporter pour légitimer le changement de syndic.
En principe, la durée maximale est de 3 ans (article 28 du décret n°67-223 du 17 mars 1967). Concrètement, cela signifie qu’à l’arrivée du terme prévu, en l’absence de renouvellement, la mission cesse immédiatement.
Elle est ramenée à 1 an lorsque le syndic, une personne ayant un lien familial ou matrimonial avec lui (son conjoint, le partenaire lié par un Pacs, le concubin…) ou une personne ayant un lien professionnel avec lui (un salarié) a, directement ou indirectement, à quelque titre que ce soit, même par personne interposée, participé à la construction de l'immeuble.
La durée des mandats des syndics doit toujours faire l’objet d’un vote en assemblée générale.
Aucun motif spécifique n’est à justifier pour cesser de travailler avec un syndic à l’issue de l'engagement contractuel.
À l’approche de la fin du mandat, l’assemblée générale des copropriétaires à 2 options:
Bon à savoir : un syndic peut aussi décider de ne pas renouveler ses propres missions. En ce cas, il doit informer le conseil syndical au plus tard 3 mois avant son terme.
La procédure de désignation suit des étapes ordonnées.
Une mise en concurrence préalable de plusieurs projets de contrat de syndic doit être réalisée par le conseil syndical (article 21 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis).
Sauf si :
L’objectif de cette obligation est de permettre à l’assemblée générale des copropriétaires de comparer plusieurs propositions avant d’en retenir une.
Bon à savoir: un copropriétaire peut aussi proposer des syndics de copropriété. Avant l'envoi de la convocation à l'AG des copropriétaires, il doit, par LRAR, demander au syndic en place d'inscrire sur la liste des sujets évoqués l'examen de ses projets et les lui communiquer.
À noter : la Cour de cassation a précisé que le non-respect de l'obligation de mise en concurrence, et ce sans aucune justification, n'est pas sanctionné par la nullité de la désignation du syndic (Cass. 3e civ., 21 septembre 2022, n°21-17.295).
L’assemblée générale des copropriétaires est seule compétente pour désigner son nouveau syndic.
Le syndic encore en poste est chargé de convoquer l’assemblée générale des copropriétaires.
Dans l’hypothèse d’un changement en fin de mandat, la convocation doit intervenir dans les 3 mois précédant la fin de celui-ci.
L'ordre du jour doit prévoir :
À noter : les projets contractuels avec les syndics proposés doivent être annexés à l'ordre du jour de cette assemblée générale pour que chaque copropriétaire puisse prendre connaissance des différentes options qui s’offrent pour la copropriété.
Bon à savoir : le syndic doit transmettre une convocation d’AG au moins 21 jours avant sa tenue.
Doivent être pris à la majorité absolue :
Elle correspond à la majorité des voix de tous les copropriétaires de l'immeuble : présents, représentés et absents. On parle parfois de la majorité de l'article 25 (sous-entendu de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis).
Si elle n’est pas obtenue, mais que l'un des syndics proposés obtient au moins ⅓ des voix de tous les copropriétaires, un second vote peut être organisé lors de la même assemblée à la majorité simple de l'article 24 (sans prendre en compte les abstentionnistes).
Si aucune majorité n’est obtenue, le syndic ne peut pas être nommé. Il le sera alors par le président du tribunal judiciaire saisi à la requête d’1 ou plusieurs copropriétaires, du maire de la commune ou du président de l’établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d’habitat du lieu de situation de l’immeuble.
À la date votée lors de l’AG, le nouveau syndic prend ses fonctions.
Le contrat initial est automatiquement révoqué dès la date de prise de fonction du syndic fraîchement élu.
L’ancien syndic doit alors dans un délai de _(article 18-2 de la loi précitée) _:
S’il ne se met pas en conformité avec la loi, le nouveau doit le mettre en demeure de s’exécuter. Le président du conseil syndical peut également s’acquitter de cette tâche. Passé un délai de 8 jours sans versement des pièces exigées, un recours en justice peut être initié devant le président du tribunal judiciaire statuant en référé (article 34 et 64 du décret précité).
Voici les réponses aux questions que vous vous posez.
Plusieurs acteurs de la copropriété peuvent le demander :
Cette faculté n’est pas possible n’importe quand. Tout simplement parce que la copropriété est contractuellement liée avec lui.
Le contrat-type de syndic comporte des mentions obligatoires qui encadrent la mission.
Par exemple :
Une copropriété peut alors envisager de se séparer de son syndic à 2 moments :
Aucun frais spécifique n'est à prévoir dans le cadre d’un changement de syndic.
Vous avez l’obligation d’en choisir un nouveau pour administrer et gérer votre immeuble. C’est une contrainte légale (article 17 de la loi n°65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis).
Vous pouvez alors choisir un syndic :
Changer de syndic c’est possible, mais dans un cadre bien défini. Il faut d’abord stopper l’engagement avec celui actuellement désigné :
Puis, choisir un nouvel acteur pour le remplacer.
“La flexibilité de l'offre me permet d'être serein lorsque l'activité est plus calme.”